La méthode d’équivalence

Cette méthode, aussi appelée méthode des formes parallèles, repose sur l’administration de deux versions d’un même instrument. La méthode d’équivalence postule que deux versions parallèles d’un même instrument ont des scores vrais égaux, c’est-à-dire qu’un même individu devrait obtenir un même score à chacune d’elle, mais que les scores différeront en fonction de l’erreur de mesure de l’instrument. En s’appuyant sur ce postulat, on dira que la proportion de variance des scores partagée entre les deux versions représente la variance du score vrai. Le coefficient de fidélité est obtenu par le calcul du coefficient de corrélation entre les deux scores.

Cette méthode présente toutefois quelques désavantages. D’abord, la production de deux versions d’un même instrument est coûteuse et exige beaucoup de temps. Ensuite, deux formes parallèles ne sont jamais équivalentes à 100 %. Il y a donc une part de l’erreur qui sera attribuable à une équivalence imparfaite entre les deux versions plutôt qu’à de l’erreur de mesure; cette source de fluctuation vient s’ajouter à l’erreur de mesure, ce qui se traduit par une surestimation de l’erreur de mesure.

Exemple

Un chercheur a développé deux formes d’un test de raisonnement mécanique. Il a administré les deux versions de son instrument à un groupe d’élèves et il a ensuite calculé le coefficient de corrélation entre les scores obtenus. Si la corrélation est de 0,86, il en conclura que 86 % de la variance des scores aux deux formes est attribuable à la variance du score vrai (du concept mesuré) et que 14 % de la variance des scores est attribuable à l’erreur de mesure.