La validité sociale, ou validité de conséquence, s’intéresse aux usages souhaités et non souhaités des instruments psychométriques. Il s’agit donc de démontrer, en quelque sorte, la pertinence sociale de l’instrument. Lors de l’évaluation de la validité sociale, on se demande si l’instrument remplit bien la fonction pour laquelle il a été créé et s’il est utile. De manière plus importante encore, on évalue les possibles effets indésirables liés à son utilisation (effets sur les personnes évaluées). Entre autres, on s’intéressera aux conditions de passation de l’instrument (un test qui laisserait les personnes évaluées dans un état de détresse ou avec un sentiment d’incompétence après sa passation aurait une mauvaise validité sociale) et à l’impact de la communication des résultats à la personne évaluée (plusieurs instruments, tels ceux évaluant la personnalité, l’intelligence et les troubles mentaux, évaluent des éléments sensibles et dont la communication des résultats peut provoquer des changements majeurs dans la perception de soi). Il en va en quelque sorte de même pour les instruments psychométriques que pour les médicaments : les chercheurs ne doivent pas seulement montrer que le produit qu’ils ont développé traite bien ce qu’il doit traiter (ou mesure bien ce qu’il doit mesurer), mais ils doivent aussi en évaluer les effets secondaires ou indésirables, en informer les utilisateurs et fournir des consignes sur la manière de les minimiser.